Editos
FRANCE ELITE : BRIGITTE NTIAMOAH FRÔLE LA VICTOIRE !
20 Février 2018
La salle de Liévin accueillait à nouveau un championnat de France en salle, en cette saison hivernale 2018, avec les France élite. Depuis longtemps le monde de l'athlétisme attendait la réouverture de cette merveilleuse installation, la toute première en France de ce niveau, avec ses 8 couloirs centraux et son anneau magique de 6 couloirs sur lequel tant de performances mondiales ont été réalisées et où tant de championnats de France élite ou jeunes se sont disputés.
Le nouvel écrin arbore maintenant de nouvelles couleurs bleu et vert au lieu de l'ancien rouge, mais pour la configuration, rien de changé avec la piste circulaire d'échauffement au sous-sol et la petite piste de 40m pour les départs.
Brigitte Ntiamoah était attendue dans son épreuve du 200m, elle s'y est présentée avec le septième temps des engagées, après sa performance réalisée à Macolin (23"85) dans une course où elle avait montré ses belles dispositions, malgré un engagement beaucoup trop passif en début de course qui lui aurait sans doute valu un bien meilleur temps...
Placée au couloir cinq en série, Brigitte regrettera sans doute de
n'avoir pas insisté jusqu'au bout (23"72 tout de même), se laissant
reprendre à l'extérieur par celle qui allait remporter le titre en
finale (A. Brossier, 23"64). En effet, il lui aura manqué quelques
petits mais précieux centièmes pour être positionnée au couloir 5 ou 6
en finale, ce qui lui aurait été profitable. Car en finale au couloir 4,
Brigitte a pris tous les risques et s'est lancée sans compter dans une
course très agressive (départ tonitruant dira le site de athlé.fr),
manquant de peu de résister jusqu'au bout pour garder sa première place
qu'elle s'est fait chipée dans les ultimes mètres par les deux athlètes
placées au 5 et au 6 et qui profitaient de la descente vers la ligne
pour la reprendre.
Mais avec ses 23"60 et cette belle médaille de
bronze Brigitte n'a pas effectué un retour, ce n'est pas une renaissance
non plus, c'est juste son véritable niveau actuel même si parfois elle
ne concrétise pas dans des courses à enjeu moins élevé comme à Metz sur
son 300m moyen (elle était au couloir 3).
Évidemment, certains ne
s'étaient pas privés de la mettre aux oubliettes, au rang du passé.
C'est mal apprécier tout ce qu'elle a déjà fait dans ses années
cadettes, juniors et espoirs et notamment ce 52"31 qui l'avait expédiée à
Rio aux Jeux Olympiques.
Une année post-olympique difficile avec
des nouveautés dans la vie à gérer et une nécessaire récupération, sans
compter l'une ou l'autre petite blessure au mauvais moment qui l'ont
sans doute privée des mondiaux de Londres, ce n'est pas ça qui empêche
la marche en avant.
Bien sûr, rien n'est fait à ce stade, le
niveau du 200/400m féminin a tendance à se densifier vers le haut, la
concurrence, avec les jeunes qui arrivent, a les dents longues. La suite
ne sera pas facile, à un moment également où des choses doivent encore
se stabiliser autour des aspects extra sportifs.
FCM93